Une chanson d’ours de Benjamin Chaud

Mais où est donc passé Petit Ours ? Papa Ours avait commencé son hibernation et ronflait déjà quand il s’aperçoit que Petit Ours a disparu…

J’ai beaucoup aimé l’album « Une chanson d’ours » de Benjamin Chaud, publié chez Hélium en 2011. Il faisait partie de la sélection du Prix Versele en 2014 dans la catégorie 2 chouettes (5 ans et +), et est recommandé à partir de 3 ans.

C’est un album grand format, d’une taille qui nous invite à tenir le livre à quatre mains pour mieux le regarder ensemble, ce qui crée une certaine connivence entre l’adulte et l’enfant. Chaque double page est constituée d’une banderole de texte au bas de la page qui accompagne une très grande illustration foisonnant de détails. Les dessins sont modernes et drôles. 

Au milieu de la multitude de détails, on prend plaisir à chercher tour à tour Papa Ours qui sort de son hibernation à la recherche de Petit Ours, lui-même s’étant éclipsé à la poursuite d’une abeille tardive. Ce faisant, on découvre pleins d’autres personnages et petites histoires, parfois bien comiques, de multiples clins d’oeil tant à l’enfant qu’à l’adulte. De page en page, nous sommes transportés de la forêt à la ville avant d’entrer à l’opéra, toujours à la suite de Petit Ours et de son abeille. Le décor est riche en précisions et en petites anecdotes autour de l’histoire principale, que l’on se plait à découvrir au fil des lectures successives. 

Le climax de l’histoire est mis en avant par un décalage entre le texte et l’image, ainsi que par une illustration dénuée d’ornements. Le focus est centré sur une action simple qui change le cours du récit et l’amène à son dénouement. Une page qui ne manque pas d’effets et qui devient l’occasion d’un bon fou rire. 

Un bel album à offrir, à découvrir et à relire. 

Les aventures de Papa Ours et Petit Ours continuent dans Coquillages et Petit Ours (2012), Poupoupidours (2014), Pompon Ours dans les Bois (2018) et dans Pompon Ours et Pompons Blancs (2020)